Dans les fleurs de lotus des Empain - Monuments égyptisants au parc et au château d'Enghien

Le Tome XXXI des Annales du Cercle Archéologique d’Enghien, publié en 1997, présentait un article du Dr Marie-Cécile Bruwier, aujourd'hui Directrice scientifique du Musée royal de Mariemont, intitulé «Dans les fleurs de lotus des Empain - Monuments égyptisants au parc et au château d'Enghien».
L'article de Marie-Cécile Bruwier nous plonge à la fois dans le dix neuvième siècle en suivant les traces des Empains en Egypte mais nous amène aussi 2000 ans avant notre ère dans l'Egypte antique. Cet article nous rappelle surtout les liens étroits tissés par la famille Empain avec l'Egypte. "La présence d'objets égyptisants dans l'ancienne propriété du baron François Empain à Enghien conduit à évoquer une page prestigieuse de la présence belge dans la Vallée du Nil", écrit l'auteur. Il est intéressant, à ce propos, de lire le nouvel article de J. Simar "Edouard Empain, intelligence créatrice et puissance industrielle" paru dans le Tome XLIII des Annales du CRAE en 2011 (disponible sur demande).
"Fleurs de lotus" est à nouveau publié dans son intégralité sur le site du Cercle. Vous disposez également d'une version sous format PDF téléchargeable, conforme à l'original.
Bonne lecture à tous !


Dans les fleurs de lotus des Empain Monuments égyptisants au parc et au château d'Enghien

Marie-Cécile Bruwier

Sphynge
Sphynge en béton.

Lorsqu'il pénètre dans le parc d'Enghien, le promeneur découvre diverses évocations de la civilisation pharaonique. En automne, lorsque les dahlias s'épanouissent, deux grandes jarres en terre cuite couchées déversent un tapis de fleurs. La forme de ces récipients et le texte qu'ils portent, pastiches d'inscriptions hiéroglyphiques, révèlent la source qui les a inspirés: des vases canopes égyptiens.
À l'entrée du "Pavillon d'Hercule", deux sphinx en béton montent la garde. N'évoquent-ils pas les sphinx précédant les temples de la Vallée du Nil? Deux autres sphinx acéphales en pierre du XVIIIe siècle veillent au bout des champs-Élysées, longue drève reliant le Bois sacré au château actuel élevé en 1913. Devant la façade de l'édifice, une roseraie de plan ovale est gardée par un sphinx et deux sphinges en béton. Sur le perron, deux sphinges en bronze accueillent le visiteur. À l'intérieur du château, un salon s'ouvre sur trois portes surmontées d'un tableau de bois sculpté en relief d'inspiration égyptienne. Les taques de cheminée portent deux blasons; l'un d'eux ...
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